Regards d’artistes sur les paysages industriels à l’aube du XXe siècle
Du 11 octobre 2025 au 11 janvier 2026
Horaires d’ouverture : du mercredi au dimanche de 10h à 13h et de 14h à 18h
Entrée libre et gratuite
- Visites commentées : Tous les mardis à 11h et samedis à 14h sur inscription au 05 57 55 33 44 - Gratuit
- Visites commentées pour les groupes : Tous les jours sur réservation au 05 57 55 33 44 - Gratuit
Avec le prêt exceptionnel du tableau Les Docks de Cardiff de Lionel Walden (1894) par le Musée d’Orsay dans le cadre de l’opération « 100 œuvres qui racontent le climat »
L’industrialisation des ports et la construction des gares au XIXe siècle ont changé la physionomie des villes en même temps qu’elles ont renforcé leur identité : modifications du tracé de certaines rues pour aménager le passage des voies ferrées, mâts de bateaux dépassant les immeubles, son des cornes et des sifflets, fumées et vapeurs, etc. Ces nouveaux paysages ont suscité l’intérêt des peintres, des photographes, des écrivains. À travers leur regard, les fumées étouffantes se font volutes mystérieuses, les feux de signalisation se transforment en halos fantomatiques, les architectures métalliques et les rails jouent avec les lignes de fuite de la composition, l’atmosphère salingue est à la fois repoussante et envoûtante, l’homme s’efface au profit de la représentation de la machine.
Le quai peut être celui de la gare ou des docks, servir à l’embarquement des personnes ou au chargement des marchandises, se situer dans une grande capitale ou une petite bourgade. L’exposition invite ainsi le visiteur à flâner d’un quai à l’autre pour découvrir ces paysages : des tableaux provenant du Musée barrois de Bar-le-Duc, du Musée départemental du domaine de Sceaux, du musée des Beaux-Arts de Bordeaux et du Musée d’Aquitaine y côtoient des photographies et des négatifs sur plaques de verre issus des collections du Musée des Beaux-Arts de Libourne. Le chœur arrondi de la chapelle accueille une projection inédite permettant de découvrir des détails presque invisibles à l’œil nu sur les œuvres exposées.
Entre les tableaux grand formats qu’il faut apprécier avec le recul nécessaire, les petits négatifs sur plaques de verre à observer de près sur leur support rétroéclairé, la projection immense qui envahit le chœur de la chapelle et nous rend visible l’invisible, la scénographie propose une expérience de visite qui s’appuie sur le passage de l’infiniment grand à l’infiniment petit, en lien direct avec ces paysages industriels (ré)interprétés par les artistes, entre fantasme esthétique et quête documentaire d’une modernité en train de se construire.
« 100 œuvres qui racontent le climat » : des prêts exceptionnels du Musée d’Orsay
L’exposition du musée des Beaux-Arts de Libourne est organisée dans le cadre d’une opération nationale lancée par le musée d’Orsay en 2025 autour de 100 œuvres emblématiques qui racontent l’histoire du changement climatique depuis le milieu du XIXe siècle. Ces œuvres ont été prêtées à plusieurs institutions muséales en France et font l’objet d’un parcours identifié dans les collections du musée d’Orsay. L’exposition D’un quai à l’autre s’articule autour du prêt exceptionnel du tableau Les Docks de Cardiff de Lionel Walden (1896) et clôture la série d’événements qui se sont déployés en région depuis le mois de mars.
Commissariat : Caroline Fillon, directrice du musée des Beaux-Arts de Libourne
Scénographie : Benjamin Begey
